Karol, historien polonais d’un certain âge, souffre d’un cancer et se sait condamné. Il quitte brusquement Munich où il vit, et roule instinctivement vers l’Italie qu’il aime et qui lui est familière. La peur de la douleur, qu’il tente de noyer dans l’alcool, le rattrape au cours des soirées solitaires à l’hôtel, et c’est alors un bilan amer qu’il fait des années passées.
Sa femme l’a quitté pour émigrer en Amérique où elle est morte, sans qu’il l’ait vraiment connue ; son fils lui est presque étranger. Dans une auberge de Modène, il rencontre Oksana, une jeune femme médecin d’origine ukrainienne, de passage avec sa famille. Et c’est avec elle qu’il va poursuivre la route, et vivre intensément ce qu’il pense être une ultime histoire d’amour. De ville en village se noue entre eux un dialogue tendre et passionné. La révélation réciproque de lourds secrets liés à la Seconde Guerre mondiale vient compliquer leur relation.
Karol est un guide érudit. Dans le cadre romantique de l’Italie puis de la Sicile, avec leurs monuments, leurs trattorias, leurs plages, la conversation se poursuit sur des sujets graves ou légers : l’Histoire, le mensonge, la vengeance, la maladie, la condition d’émigré, l’amour. Oksana ne tardera pas à découvrir l’état de Karol et, d’une façon aussi dramatique qu’inattendue, le sauvera.
Un grand roman au style envoûtant qui nous emporte et nous transporte.