Deux jours de vertige est le récit d’une tempête.
Il faut d’abord franchir les murs de cette élégante maison de campagne où se réunit une bande d’amis le temps d’un week-end ; puis repérer la belle et flottante Sara, juste au moment où elle apprend que l’amant qui l’a précipitée dans un état d’errance en la quittant sera de la partie. C’est là, au cœur des émois de Sara, que se joue l’essentiel de ce roman, qui s’attache moins à raconter des événements qu’à se livrer à une minutieuse description des états de l’être dans sa perméabilité et ses imperceptibles fluctuations au gré des rencontres, de la lumière du jour, du temps qu’il fait.
Le désir de trouver un équilibre dans cette mouvance infinie, ballotté dans une incessante agitation intérieure, confronté au monde et en premier lieu à l’autre, tel est ce qu’Eveline Mailhot parvient à rendre palpable dans ce huis clos psychologique vertigineux.
Après son recueil de nouvelles, L’amour au cinéma, Eveline Mailhot signe avec Deux jours de vertige son premier roman.
« Je suis restée immobile, frissonnante de froid, retenant mon souffle. Je ne voulais pas qu’il m’entende bouger. Je préférais que tout s’arrête maintenant. Que demain n’arrive pas. Et qu’ils se souviennent un peu de moi. »