Accrochée à la vie

Accrochée à la vie

Ukraine, Kazakhstan, Pologne 1923-1951

Franceska Michalska


Traduction :

Traduit du Polonais par Agnès Wisniewski

Catégorie :

Franceska Michalska naît en 1923 dans une famille polonaise de Volhynie, région frontière des confins polonais alors sous obédience soviétique. L’univers paisible de la société campagnarde traditionnelle de son enfance où Polonais, Juifs et Ukrainiens cohabitent paisiblement depuis des lustres ne tarde pas à se fissurer. Les autorités politiques décident de mettre au pas la région. Cela commence par des arrestations et des exécutions arbitraires : deux de ses oncles  sont fusillés. Par chance, sa famille survit à la grande famine des années 1932-33, provoquée par les autorités politiques pour affaiblir les paysans opposés à la collectivisation de l’agriculture. Parmi les millions de victimes se trouvent des proches et des voisins de l’auteur.

 

Puis en juin 1936 vient la déportation : par une chaleur torride, le village entier est transporté en wagons à bestiaux, puis en camions vers une destination inconnue. Après un mois d‘un voyage très éprouvant,  ils se retrouvent dans la steppe désertique du nord du Kazakhstan avec l’ordre de construire rapidement leurs habitations, l’hiver n’étant pas loin et les températures glaciales. Des habitations sommaires sont édifiées avec les rares moyens locaux, un semblant de vie en société s’organise malgré l’isolement, les privations et les maladies, et la solidarité subsiste.

 

C’est alors, en 1941, en pleine guerre, que l’auteur décide d’entreprendre des études de médecine en principe interdites aux déportés. À l’issue d’un véritable parcours du combattant et d’un marathon bureaucratique inouï qui l’entraîne d’Alma-Ata, par Kharkov et Czernowitz jusqu’à Wrocław, elle arrive à ses fins. D’abord infirmière, puis sage-femme, sa pugnacité et sa capacité à survivre aux pires difficultés ont raison des obstacles. Se nourrissant au mieux de pain séché mélangé à de l’eau, souffrant du froid et de la peur, elle réussit aussi grâce à des rencontres inattendues avec des êtres humains bienveillants. Toutes ces épreuves n’entament pas sa foi en l’homme.

 

Ce bref récit autobiographique d’une grande simplicité, rédigé avec une économie de mots certaine, sans aucun effet de style, parvient à nous toucher par sa sincérité et son authenticité. Il s’en tient purement aux faits, sans porter le moindre jugement.

 

Ce témoignage éclaire un pan peu connu de l’histoire du XXe siècle et se situe dans la lignée de Soljenitsyne. Au delà des horreurs qu’il relate, c’est aussi et surtout une formidable leçon de volonté et de courage que nous donne l’auteur. Elle a réussi à forcer son destin,  à changer la donne, à échapper aux contraintes d’un système coercitif redoutable programmé pour anéantir toute velléité de résistance individuelle. Accrochée à la vie envers et contre tout, elle nous apporte finalement un message d’espoir.

    « Un témoignage humain et historique hors du commun. »


    Geneviève Welcomme, La Croix


     


    « Ce destin opiniâtre, pris dans une page d’histoire noire, raconté avec une belle économie d’effets, sans jugement ni ressentiment, est inoubliable. »


    Isabelle Falconnier, L’Hebdo

Édition papier

Date de parution :

12/02/2009

Prix :

20,3 €

ISBN :

978-2-88250-214-8

Format :

15 x 23 cm, 176p.

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