Deux cahiers d'écolier d'Alexandre Alymoff furent retrouvés récemment par une amie de la famille déjà en possession de nombreux dessins. Rédigées principalement en français, ces notes prises sur le vif par un jeune garçon éveillé de quinze ans évoquent la révolution russe à Petrograd en 1917, mais surtout le séjour à Omsk et l'exode à travers la Sibérie, de mars 1919 à décembre 1920. Alexandre observe, décrit, mais aussi dessine et peint le spectacle de la débâcle qui se déroule autour de lui. Apparaissent alors ses compagnons de voyage déboussolés, des rencontres inattendues, des paysages grandioses et exotiques... La sensibilité de l'adolescent lui fait vivre ces moments cruciaux de son existence avec une rare intensité : parfois dans l'appréhension et la crainte de l'inconnu, parfois avec un certain goût pour l'aventure, toujours avec une réelle curiosité pour les hommes et les situations. Il nous livre là un témoignage fort sur un aspect moins connu de la révolution russe.