« L’amitié par Facebook, le sexe par caméra, l’éducation des enfants par Skype, les poissons morts dans les rivières, les oiseaux morts dans les arbres, les hologrammes, et soudain dans tout ça, voilà une rame de métro. Remplie à ras bord d’une masse humaine flambante, qui bat et qui pulse, tourbillonnante, éreintante, désordonnée, physique à en perdre la tête ! »
C’est une histoire agitée, burlesque, impitoyable. Dans une ville qui pourrait être New York, une trentenaire travaillant comme tout le monde pour une agence quelconque désespère de trouver un sens à sa vie. Farah, car c’est son nom, nourrit une amitié médiocre pour Jo, coiffeuse au salon Hairdonism, dont les amours l’irritent au plus haut point. De salles de yoga New Age en expos branchouilles, Farah chancelle sous le poids de deux fardeaux : avoir un corps, avoir un cœur.
Mais voilà qu’un jour – pan ! pan ! –, le beau gosse du cours de yoga est retrouvé mort, un exemplaire de Yogalife lui couvrant le visage. Des traces de pieds nus conduisent jusqu’à la mer… Mais il s’agit peut-être d’un rêve, celui-là même qui, chose étrange, se poursuit nuit après nuit dans le cerveau de plusieurs personnages. Il y est question d’un peuple de sirènes. Au fond d’une mer que l’industrie a transformée en dépotoir, elles sont fascinées par le monde d’en haut et s’efforcent d’en reproduire le quotidien déraisonnable…