2019, Tchoupov, petite ville imaginaire de la province russe, est empoisonnée par une décharge où s’entassent les ordures de toute la province. L’air est devenu irrespirable, les habitants vivent calfeutrés, filtrent l’eau, parfument leurs appartements à grand renfort d’eucalyptus, portent des masques pour affronter la pestilence qui a envahi les rues. Tchoupov pue, Tchoupov meurt. Et le maire vient d’être arrêté pour corruption.
À la même période, la famille de Lena Mitrofanova vole en éclats. Son mari Daniil la quitte pour s’installer dans l’appartement reçu en héritage ex-rue Lénine. L’ex-rue Lénine, c’est aussi l’ex-vie de Lena. Peut-il y avoir une vie d’après à Tchoupov ? Daniil, autrefois député, se lance dans la course à la mairie, alors que Lena rallie un groupement citoyen.
Idiatoulline affirme qu’en littérature il aime « les récits intéressants et honnêtes qui parlent de nous ici et maintenant ». Son roman Ex-rue Lénine ne fait pas exception : au-delà de la galerie de personnages représentatifs de la société russe, l’auteur brosse le portrait d’une femme quadragénaire qui trouve un sens à sa vie dans un combat altruiste.