À vingt-sept ans, le narrateur apprend que sa grand-mère, cantatrice célèbre – qu’il croyait morte depuis quarante-deux ans – est bien vivante. Sa perplexité est grande, et sa curiosité enflammée. Mais la lecture du journal intime de son grand-père, officier de l’armée austro-hongroise et inventeur d’un canon admirable, va lui apporter les éclaircissements désirés. C’est ce texte qui nous est livré ici, agrémenté d’une série de commentaires sur le ton de la parodie cocasse.
Tous les éléments du burlesque sont là : les acteurs du récit – souvent des militaires au front –, coopèrent ou s’affrontent en de vraies scènes de vaudeville, où l’auteur s’autorise toutes les outrances. À tel point que réalité et fiction sont parfois difficiles à démêler.
Cependant, derrière ce roman, petit bijou de loufoquerie mélancolique divertissant d’un bout à l’autre, se dissimule une autre histoire, triste à pleurer, d’un brave homme dont le rêve est perpétuellement contrarié, et qui s’aperçoit qu’il a raté sa vie comme on rate un train.