En 1991, l’auteur entreprend de retourner à Marburg où neuf ans plus tôt il a découvert la foi chrétienne.
Le voyage, effectué en grande partie à pied, sans bagages ni ressources, est l’occasion d’une réflexion sur cet événement. Au fil du récit, c’est avec une grande sensibilité, pétrie de culture et non dénuée d’humour, qu’il peint les lieux traversés et relate les rencontres, les contacts humains.
Arrivé à Marburg qu’il retrouve avec émotion, le voyage se poursuit mais dans le temps et en lui-même. En 1982, son univers avait basculé : la femme qui partageait sa vie était sur le point de le quitter pour de nouvelles expériences qu’il jugeait dangereuses. L’état de sa fille handicapée le préoccupait. C’est alors qu’a eu lieu l’« événement », la révélation qui va changer sa vie, sa façon d’absorber les contradictions de l’âme humaine face aux autres, face à la souffrance, à l’amour, à Dieu. Avec des mots simples mais précis, il décrit ce moment intense, cette expérience forte et douloureuse qui conduira à sa conversion. Et à partir de là, si les difficultés demeurent elles prennent un autre sens. Elles portent en elles un message d’espoir.
Dans le style attachant qui lui est propre, c’est au cœur d’une aventure très personnelle que Nicolas Bokov entraîne le lecteur.