Par une nuit d’automne 1992, égaré au cœur de la forêt subarctique, un homme connaît la frayeur de sa vie. Douze ans plus tard, il décide de revenir à l’univers végétal et animal qui l’a tant effrayé. De s’y livrer. D’apprendre à son contact.
À mesure qu’il explore la forêt alentour, sur les collines et en suivant le lit d’une rivière, Jil Silberstein retrouve le souvenir de ses séjours au Canada, parmi les Indiens, et il prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. Pourtant, c’est toujours l’émerveillement qui prédomine lorsque l’auteur, à l’aube ou au crépuscule, entre dans les bois – invitant chacun de nous à en retrouver le chemin.
Soir après soir, durant près de trois ans, il a transcrit ses notes de terrain, ses remémorations, ses pensées et le fruit de lectures ferventes dans les domaines des sciences naturelles et de l’environnement, de la psychologie, de la poésie, de la spiritualité et de l’anthropologie. Carnet d’un « recours aux forêts », ce livre est une lente remontée vers l’origine. On y perçoit le miracle et la polyphonie du Vivant, on y comprend l’intime solidarité de l’homme avec la terre nourricière.