En mai 1945, à Prague, le peuple insurgé met fin à l’occupation allemande : la guerre arrive à son terme. La jeune Barbara, âgée de 13 ans, fourre dans un sac à dos ses biens les plus précieux : une couverture de laine et un couteau de poche. C’est là tout ce que sa famille possède encore, au moment de fuir vers l’ouest, le 8 mai 1945. Comme des milliers d’autres Allemands de Bohême, ils sont expulsés de Tchécoslovaquie, qu’ils aient été ou non liés avec l’occupant.
Dans ses mémoires, la grande journaliste et essayiste Barbara Coudenhove-Kalergi, correspondante de la radio-télévision autrichienne (ORF) en Europe de l’Est dès les années 1970, raconte le monde disparu de l’aristocratie de Bohême où elle est née. Elle revient sur ses débuts de reporter, aux premières heures de la guerre froide ; puis sur ses retrouvailles avec son pays. Cette catholique déclarée raconte également sa rencontre avec son mari, Franz Marek, politicien communiste, qui a engagé plusieurs réformes dans le parti communiste suite au Printemps de Prague.
Cet ouvrage est non seulement une autobiographie et le portrait chaleureux d’une famille aux nombreuses ramifications, mais également un document unique sur les troubles et les errances de l’Europe centrale au XXe siècle.