Ce petit livre traite de la mémoire et de l’oubli. « Il s’inspire de centaines, voire de milliers de lettres que j’ai reçu au cours des années de Maria Twardokęs-Hrabowska, ainsi que des souvenirs de Maria Hrabowska, sa belle-mère », précise Hanna Hrall en préambule. Maria, une dissidente polonaise, emprisonnée en 1981 pour avoir soutenu la grève générale, a émigré aux États-Unis où elle doit affronter un présent difficile, ayant à élever un fils atteint d’autisme. Autre personnage important, autre voix : Maria Hrabowska, sa belle-mère, qui a survécu à la Shoah et à l’attaque terroriste contre les tours du WTC.
Les synapses de Maria H. est suivi d’un court ouvrage, publié en 2009, et construit sur un principe similaire : Plumes d’autruche roses. « Ce livre raconte ce que les gens m’ont dit ou écrit durant les cinquante dernières années », note l’auteure avec malice.Une sorte de journal intime, fait de confidences, de propos recueillis – auprès d’amis, de connaissances, de lecteurs, et même d’un agent de police – qui sont le point de départ de micro-récits sur nos comportements face à l’Histoire. En résulte un panorama de l’époque narré à plusieurs voix à travers des histoires tantôt amusantes, tantôt tragiques, où il est question de la Shoah, du communisme, des rêves, de Picasso, de la tristesse des poissons…