« Sache que moins il y a de poissons à l’hameçon, mieux ils tiennent. »
Une nuit de mai 1952, dans une petite ville du nord de l’Ukraine, la belle Lilia est assassinée d’un coup de couteau. Est-ce un règlement de comptes ? Un crime passionnel, un complot antisémite ? Que savent la modiste, le haut fonctionnaire déchu ou la sœur jumelle de la victime ? Dans cette période d’après-guerre, tout le monde a quelque chose à cacher…
Le policier Tsoupkoï, figure médiocre et radicalement soviétique, qui est aussi le narrateur du récit, est chargé de l’affaire. À mesure que l’enquête progresse, se dessine le portrait d’une population marquée par les répressions, les privations et les séquelles d’une guerre qui a décimé la communauté juive.
Dans la « fraternité soviétique » imposée à toutes les couches de la société, on ne parlait pas de discrimination et d’antisémitisme… Mais l’enquête fera voler en éclats ce consensus hypocrite.