Olga Tokarczuk et Mircea Cărtărescu dans le palmarès Télérama du meilleur de la littérature du XXIe siècle
Le palmarès Télérama des vingt-cinq meilleurs romans internationaux du XXIe siècle vient de paraître avec Les Livres de Jakób d’Olga Tokarczuk et Solénoïde de Mircea Cărtărescu en 7e et 12e positions !
Les Livres de Jakób d’Olga Tokarczuk
Prix Nobel de littérature 2018, prix Jan Michalski de littérature 2018 et prix Transfuge du Meilleur roman européen 2018, ce roman est un chef-d’œuvre de la littérature.
Au milieu du XVIIIe siècle, dans le royaume de Pologne et bientôt à travers toute l’Europe des Lumières, le singulier destin de Jakób Frank : mystique, habile politique, débauché, chef religieux ou charlatan, il fut pour les uns le Messie de la tradition juive, pour les autres un hérétique, ou pire, un traître. Pour conserver à son héros toute son ambiguïté, sa complexité et la polysémie de son apparition, la romancière a choisi de ne le montrer qu’à travers les yeux et les propos d’une foule de personnages de tout milieu et de toute condition. Cette épopée universelle sur l’appartenance, l’émancipation, la culture et le désir, est une réussite absolue : elle illustre la lutte contre l’oppression, en particulier des femmes et des étrangers, mais aussi contre la pensée figée, qu’elle soit religieuse ou philosophique.
Solénoïde de Mircea Cărtărescu
Finaliste du prix Médicis 2019, lauréat du prix Transfuge du meilleur roman européen 2019 et du prix Millepages 2019 (catégorie roman étranger), Solénoïde est sans doute le plus abouti des romans de Mircea Cărtărescu, l’un des écrivains européens les plus puissants.
Il s’agit du long journal halluciné d’un homme ayant renoncé à devenir écrivain, mais pas à percer le mystère de l’existence. Après avoir grandi dans la banlieue de Bucarest – qui est à ses yeux le « musée de la mélancolie et de la ruine de toute chose », mais aussi un organisme vivant, coloré, pulsatile –, il devient professeur de roumain dans une école de quartier. Si le métier le rebute, c’est pourtant dans cette école terrifiante qu’il rencontre trois personnages capitaux : Irina, dont il tombe amoureux, un mathématicien qui l’initie aux arcanes les plus singuliers de sa discipline, et les membres d’une secte mystique, les piquetistes, qui organise des manifestations contre la mort dans les cimetières de la ville. À ses yeux, chaque signe, chaque souvenir et chaque rêve représentent un des éléments du casse-tête dont la résolution lui fournira un « plan d’évasion ». Car il ne pense qu’à une chose : s’échapper de la « conspiration de la normalité ».